Vide-sac

Hey, comment allez vous ? Pour ma part, un petit coup de déprime nocturne, c'est en général ce qui me pousse à venir écrire ici, un peu comme un exutoire où je viens parler à un petit public invisible, au silence réconfortant. Je sais pas, j'ai envie de venir vous parler, en ce minuit, heure du crime et des loups-garou. Et probablement car j'en ai besoin, aussi.

Je vais être honnête, je ne sais même pas pourquoi je déprime. Peut-être est-ce l'impression de ne pas dessiner assez bien, d'avoir une plume quelque peu rouillée, de ne pas arriver à effectuer les tâches les plus simple, d'être incapable de demander aux autre, de faire des crises de panique au moindre trop-plein de foule ou à la vue d'un objectif, d'être dégoûté de mon être par la simple mention de ma personne, de détester autant mon corps que mon esprit, de ne pas arriver à me sortir d'une dépression qui existe depuis presque aussi longtemps que moi, de ne pas avoir les couilles d'éclater celles des cons, de ne pas arriver à aider des amis, de ne pas réussir à tisser des liens avec les gens, de ne pas réussir à maintenir une amitié correctement, de ne pas avoir une minute sans me dire que je veux crever, de me poser constamment des questions sur qui je suis et qui je devrais être, de m'attacher trop vite ou pas assez aux gens, de n'avoir le sentiment de sécurité nul part, d'être inintéressante au point que chacun de mes mots tombent dans l'oubli, de saouler les gens parce que je parle trop ou pas assez, de devoir constamment faire semblant d'être comme ci ou comme ça, de regretter chaque chose faite par le passé, de ne pas arriver à voir où va mon avenir, de passer mon présent à me morfondre, de vouloir ne jamais avoir existé, de partir très loin, de tout abandonner, de vouloir rester proche de mes amis et de couper les ponts, de n'exister qu'en étant le reflet des autres, de ne pas avoir de personnalité véritable, d'avoir constamment un masque se modelant selon ce que veulent voir les gens, de n'être qu'un clown qui amuse la galerie avant d'être délaissé, de n'être qu'un fantôme, d'entendre des voix qui me disent de belles choses et de les croire, d'être dans ma bulle, de vouloir simplement m'effacer...

Ouais, j'en ai, des choses à me reprocher. Mais je ne peux que vivre avec, car toutes ces choses, c'est ce qui fait que je suis moi, et sans elles, que resterait-il, à part une coquille vide désertée de son âme torturée... ?


"Blablabla, mais t'as pas tant de problèmes que ça, blablabla, pense au p'tit syrien sur qui tombent des bombes, blablabla..."
Bah écoute, coco.tte, c'est pas parce qu'il y a des mines dans l'champ du voisin qu'y a pas un immense tas de merde dans l'mien.

Commentaires